Les agents communautaires sont des agents qui travaillent au sein de la communauté, et apportent des biens ou des services qui peuvent inclure la santé, la nutrition, l’accompagnement HIV/TB, l’agriculture, micro finance, environnement ou tout autre secteur d’activité de promotion sociale. Un agent communautaire réside typiquement dans les localités ou il réalise son travail, et peut être un agent rémunéré a temps plein tout comme un volontaire répondant à des besoins ou des urgences spécifiques.
Malgré cela, la catégorie d’agent communautaire reste très large, autant au niveau des qualifications, des taches et responsabilités et du temps de travail (déterminé en large part par la capacité de supervision et d’appui du programme). Un agent communautaire peut avoir reçu une formation de plusieurs mois (notamment les agents santé travaillant dans le cadre de l’appui au MSPP), comme de quelques jours (brigadiers cholera), et avoir des niveaux éducatifs très différents selon qu’il travaille dans les zones urbaines de Port-au- Prince ou des zones rurales isolées.
De surcroit, il existe aussi un très large réseau de volontaires dans le pays (souvent appelés collaborateurs volontaires, ou colvol), souvent employés en conjonction avec des agents rémunérés au sein d’un même programme. Les volontaires sont responsables pour certaines taches ponctuelles, telle que l’organisation de postes de rassemblement et l’appui a la distribution de certains entrants. Toutefois, comme pour les agents rémunérés, le volontariat cache une large variété de taches et de responsabilités. Certains réseaux de volontaires peuvent être majoritairement latents, d’autres peuvent avoir des responsabilités s’approchant d’agents rémunérés. Le programme MYAP mis en œuvre par la CRS dans le Sud et les Nippes, par exemple, se base sur un modèle de volontariat, mais donne a ses 605 volontaires une formation et des responsabilités s’approchant d’un agent de santé.
Certains réseaux nationaux se fondent aussi sur une large base de volontariat. La Croix- Rouge Haïtienne dispose ainsi d’un réseau de 12,000 volontaires à travers le pays, la Direction de la Protection Civile (DPC), 7,000. Ces volontaires ne sont pas sollicités de manière régulière, mais ont plutôt vocation de rester latent jusqu’en cas d’urgence ou de désastre. Même si ils ne tombent pas dans la catégorie d’agent communautaire, ils sont une ressource potentielle qu’il convient de garder à l’esprit pour des appuis ponctuels aux politiques du Gouvernement.