Le département de l’Artibonite a été, pendant longtemps, considéré comme le principal grenier de la République d’Haïti pour avoir assuré une certaine autonomie du pays en ce qui a trait à sa production rizicole, et à sa part importante dans la production d’autres produits agricoles. Cela est d’autant plus essentiel que le riz représente plus de 50% du régime alimentaire de la population haïtienne et fournit plus de 75% des apports énergétiques (FAO, 2002).
La situation actuelle est bien différente. Alors que la croissance démographique est marquée (cf ci-après), on assiste depuis une vingtaine d’années dans le département, à une baisse de la production des principales cultures qui sont pratiquées. Les superficies occupées par les cultures ont régressé considérablement depuis 1986 ainsi que les rendements des productions. On estime aujourd’hui la surface irriguée à 30 000 ha environ.
Cette situation est le résultat d’un ensemble de contraintes d’origines diverses dont les plus importantes sont :
- le fractionnement de la propriété,
- l’insécurité foncière,
- le coût élevé des intrants par rapport aux coûts de vente dans un contexte d’importations non-structurées…,
- de mauvaises pratiques culturales,
- l’irrigation partielle des terres irrigables et le manque d’efficience du réseau.